Qu’on les appelle pervers narcissiques, psychopathes, vampires énergétiques ou sociopathes, nous avons tous eu affaire à ce genre de personnes prédatrices. Leurs profils sont variés mais ils ont en commun une chose : une volonté consciente de nuire. Voyons ensemble comment nous prémunir du pervers narcissique !
Quand on est HPE, empathique ou sensible, on remarque souvent que se répètent dans notre vie des scènes malsaines avec des pervers narcissiques : certaines relations semblent toxiques, et des personnes avec des profils proches semblent tout faire pour s’attacher à nous et nous détruire ou nous placer sous leur contrôle. Comment cela se fait-il ?
Déjà il convient de dire que quand on est quelqu’un de bienveillant, on a tendance, ce qui est humain, à projeter notre fonctionnement sur autrui. On ne va donc pas penser qu’une personne cherche à nous faire du mal volontairement, puisque nous-même ne ferions pas cela. Le pervers narcissique va lui aussi projeter son fonctionnement sur vous : c’est ainsi qu’il va prendre mal certaines phrases anodines car il va y déceler une attaque qui n’y est pas. Habitué à faire aux autres des attaques pervers dans chaque conversation, il va devenir particulièrement susceptible et paranoïaque quand aux intentions des autres personnes. C’est aussi un indicateur important.
Le pervers narcissique prend plaisir à contrôler. C’est pour cela qu’il peut devenir gourou de secte ! La souffrance qu’il fait ressentir à l’autre est une preuve de sa toute puissance. Que ce soit par absence totale d’empathie, ou à la suite de sévices qui font qu’il cherche à attaquer l’être aimé pour se prouver qu’il ne va pas l’abandonner, le pervers narcissique est devenu un monstre. Pour se prémunir de lui, il faut savoir le repérer. Pour ce faire, il existe plusieurs techniques :
- Repérez l’intention : il peut tous nous arriver de mal parler à quelqu’un, d’être abrupt ou de manquer d’empathie. La différence avec un prédateur, c’est que nous ne le faisons pas à dessein ! Nous sommes fatigués, énervés, et notre comportement suit. Le pervers narcissique, quant à lui, prémédite son comportement : il cherche à faire souffrir. Pour nous en assurer il faut se décentrer de la situation. Son comportement est-il récurrent ? Est-il adapté et explicable ? On comprendra qu’une personne soit agressive si on lui a promis plusieurs fois une chose et qu’on ne tient pas notre parole. Mais est-il normal qu’une personne chargée de nous aider nous pose plusieurs fois la même question en faisant mine de ne pas nous comprendre, nous assène de petites phrases destructrices ? Pour ne pas projeter notre fonctionnement sur autrui, il est bon parfois de demander clairement l’intention de la personne et de voir sa réaction.
- Analysez le langage : le pervers narcissique a tendance à enrober ses attaques dans des compliments. Par exemple il va dire des choses comme « Je ne suis admiratif de ta confiance en toi : je n’oserais jamais porter cette tenue, car beaucoup de gens la trouveraient provocante, mais sur toi ça passe bien ! ». Par cette phrase le pervers narcissique vous a insulté tout en faisant en sorte que vous le remerciez. Des phrases comme « il n’y a que la vérité qui fâche » sont typiques de ce genre d’individus : le pervers n’éprouve jamais de regret sincère, et ses excuses ne sont là que pour ne pas perdre les avantages de votre relation : elles ne semblent jamais suivies de changements. Sachez repérer aussi le détournement cognitif ou gaslighting !
- Constatez le rapport de force : un pervers narcissique ne vous aidera jamais gratuitement. Mais il vous aidera tout de même, dans le seul but de se rendre indispensable. Tout a un prix chez lui. Si quand vous dînez avec lui, vous avez l’impression de lui être redevable et vous sentez mal à l’aise ; si vous avez la sensation de signer un pacte faustien sous le prétexte qu’il vous a aidé à déménager… alors posez-vous des questions ! Un vrai ami ne demande rien en retour, à part votre amitié. De même, si quand vous lui parlez de choses positives qui vous arrive, il se sent obligé de surenchérir, de parler de lui ou de rabaisser votre joie, ou qu’il vous enfonce sans vous écouter réellement ou compatir quand vous lui parlez de vos soucis, méfiez-vous !
- Ecoutez-vous : si à chaque fin de conversation avec quelqu’un, vous vous sentez mal. Que votre image de vous descend en flèche, et que vous avez l’impression de ne rien parvenir à faire sans cette personne, alors il faut vous demander pourquoi. Et en analysant son attitude vous comprendrez si le problème vient bien de lui.
Mais maintenant que vous savez mieux repérer le prédateur, comment vous en prémunir ? Déjà comprenez que cette personne vous attaque car vous avez un trésor dont elle est démunie : c’est un être incapable de ressentir ou d’accepter les émotions. Il n’a aucune intériorité réelle, et est inapte à tisser de vraies relations, car tout chez lui se calcule en termes de souffrance et plaisir, d’avantage et inconvénients, de maître et d’esclave. C’est pour cela qu’il vous fait croire que votre intelligence émotionnelle est une faiblesse : il tente de vous faire souffrir par jalousie pour ce dont il est privé. Aussi, quand vous repérez ce genre de personnes, il faut veiller à plusieurs choses :
- D’abord limiter les interactions. On ne peut pas toujours couper les ponts. Mais on peut mettre des limites, et chercher à l’éviter au maximum.
- Ensuite il faut montrer qu’on sait qui est cet individu, quelles sont ses intentions, et qu’on dresse un cadre : il vaut souvent mieux le faire implicitement, car le prédateur prendra à partie les personnes qui ne savent pas qu’il en est un pour vous donner le mauvais rôle. Aussi, l’idée est plutôt de ne pas réagir à ses piques tout en lui montrant qu’on les relève.
- Il faut, pour ce faire, comprendre l’objectif de tout pervers : avoir l’ascendant sur nous, par le biais des émotions. Donc s’il cherche à nous énerver, en réagissant à côté soit par une émotion différente (par exemple en riant) ou sans aucune émotion avec une froideur et une neutralité absolue, on le castre symboliquement. C’est d’ailleurs sa plus grande peur : être percé à jour, dénué du pouvoir qu’il croit détenir, et abandonné dans un état misérable dans lequel il cherche à mettre ses victimes.
- Enfin donc il faut intérieurement couper tout pouvoir au prédateur : le pervers vous fait toujours croire qu’il détient un pouvoir illimité sur vous. Son emprise sur vous provient de l’idée que vous n’avez aucun moyen de lui résister. Pourtant vous devez résister, que le pervers soit une personne de l’administration aigrie et incompétente qui cherche à vous détruire avec le peu de pouvoir qu’elle pense détenir, ou un patron autoritariste. En effet, même si cette personne a réellement la possibilité de vous nuire ou non ne change rien : une personne dangereuse ne crie pas sur tous les toits qu’elle l’est. Et s’il s’avère que le prédateur que vous côtoyez peut vous nuire, alors il vous faut couper tous les biais par lequel il peut s’y prendre. Mieux vaut perdre un emploi que son équilibre mental ! Et si le pervers dépasse les limites, faites en sorte si vous le pouvez qu’elle soit punie : la justice condamne le harcèlement, et rien n’effraie plus un prédateur que de se confronter à la conséquence de ses actes.
Pour résister à un prédateur il faut que vous repreniez confiance dans vos propres jugements, que vous vous décentriez des relations toxiques pour les analyser et que vous redoriez votre image : personne n’a le droit de vous traiter ainsi ! Pensez bien que jamais vous ne feriez subir ça à quelqu’un, et que donc il n’y a aucune raison que vous supportiez qu’on vous traite ainsi ! N’oubliez jamais que notre ennemi intérieur est né de l’introjection des attaques de ces personnes !
Et vous, avez-vous eu affaire à ce genre de personnes ? Parlons-en en commentaire !
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