De nos jours, l’éducation sexuelle des enfants pose de véritables problèmes d’éthique. Dans cet article nous allons voir ensemble les dérives de ce concept, et la façon la plus saine, à mon sens, de l’aborder.

Je précise ici qu’il s’agit d’un sujet hautement polémique et que je n’entends nullement dénoncer qui que ce soit mais plutôt exposer mon avis personnel, et donc faillible, sur le sujet. J’ose espérer qu’il permettra la discussion et la réflexion sur cette problématique complexe.

Photo de deux enfants, un garçon et une fille, assis sur le rebords d'une fenêtre à l'intérieur d'un bâtiment. Ils tiennent des livres sur leurs têtes et rient, en cours d'éducation sexuelle.

Les dérives actuelles

Attention : il s’agit d’un sujet sensible et le paragraphe qui va suivre contient des éléments qui pourraient heurter votre sensibilité : prédateurs sexuels, violences sexuelles.

Parmi les pionniers des recherches sur l’orientation sexuelle on se doit de citer Alfred Kinsey, qui a mené des études sur la sexualité humaine dans les années 1940 et 1950. Bien que ses travaux aient été révolutionnaires pour leur époque, Kinsey a été critiqué pour avoir légitimé la pédophilie en utilisant des données obtenues auprès de prédateurs sexuels : une partie des rapports décrivent ainsi les « orgasmes infantiles », expliquant comment les enfants se débattent et pleurent quand ils jouissent. Ces abominables descriptions proviennent de récits d’un pédophile condamné, ce que l’Institut Kinsey reconnaitra après l’avoir nié pendant plusieurs années. Ces études tendent ainsi, au delà de montrer la propension à un homosexualité relative de toute la population américaine selon une échelle, à défendre que les enfants avaient une vie sexuelle.
Les rapports Kinsey furent aussi très critiqués au regard de leur scienticité toute relative : l’échantillon choisi par Kinsey était constitué de volontaires et prisonniers ou prostitués. De plus, l’objectivité de la démarche de Kinsey est beaucoup critiquée aujourd’hui. Dans un article de Roy Porter, professeur d’histoire sociale de la médecine, commentant la biographie de Kinsey parue en 1997 il est mentionné que Kinsey avait des habitudes masturbatoires masochistes qui l’avaient poussées à chercher par tous les moyens à prouver qu’il n’était pas « déviant ». Ses travaux ont ainsi pris l’aspect d’une croisade sexuelle : avec la frénésie folle d’un évangéliste laïque, qui cherche à détruire le dernier tabou et exorciser les démons de la répression, Kinsey avait ainsi orienté ses recherches pour les faire aboutir aux résultats voulus. Il est aujourd’hui prouvé que Kinsey avait l’habitude de s’exhiber et de se masturber auprès de ses collègues ou d’outrepasser sa fonction pour satisfaire ses pulsions homosexuelles y compris avec des membres de ses échantillons de recherche.

L’Organisation des Nations unies (ONU) a adopté une approche inspirée de ces travaux en 2010 dans le cadre de son Programme d’action en faveur de la santé sexuelle et reproductive, avec un document intitulé  «Standards pour l’éducation sexuelle en Europe». Cependant, cette approche a également été critiquée pour sa promotion d’une éducation sexuelle précoce et explicite qui ne tient pas compte des normes et des valeurs culturelles, religieuses et morales des différentes sociétés ; au sein de ce texte, on peut lire, dans la catégorie «sexualité» de la tranche d’âge 0 à 4 ans, qu’il est suggéré d’informer sur « le plaisir et la satisfaction liés au toucher de son propre corps, la masturbation enfantine précoce ». Se mêlent ainsi, au sein de ces conceptions contemporaines des réalités biologiques et des idéologies délétères issues tout autant de la psychanalyse freudienne que des études de Kinsey par exemple, ou encore de la déconstruction des sexes.

Le problème de la sexualisation des enfants réside aussi dans la problématique de la pédophilie : un enfant a qui l’on aura enseigné des pratiques sexuelles ou masturbatoires, surtout à un âge très jeune, se sexualisera bien trop tôt au regard de son développement corporel et émotionnel. Il devient ainsi à la fois la proie des prédateurs (ce contre quoi l’éducation sexuelle est censée le protéger) et un potentiel prédateur lui-même : ayant sexualisé son propre corps ou celui de ses camarades, sa sexualité future risque d’intégrer des fantasmes ou pires, des passages à l’acte, envers ces mêmes corps d’enfants. C’est pour cela que certains professionnels s’opposent à l’éducation précoce à la sexualité sous ses modalités actuelles.

Aux Etats-Unis de nombreux parents ont dénoncé, dans tout le pays, la présence de livres érotiques ou pornographiques dans les bibliothèques scolaires ; en Suisse, il y a quelques années, des sexes en peluche présentés à des enfants de primaire et maternelles avaient défrayé la chronique. Dans toutes ces dérives, on voit surtout poindre le risque d’une désappropriation des parents de leurs droits éducatifs : l’instruction publique qui visait à permettre l’égalité des chances en pourvoyant aux besoins de connaissances des enfants du pays a été remplacée par l’éducation nationale. Or l’éducation doit être l’affaire des parents, sans que l’état intervienne dans le droit fondamental à la transmission de ses valeurs et croyances. On constate ainsi une moralisation et une idéologisation des programmes et directives, qui est surtout flagrante au niveau de la question du sexe. Sans tomber dans le complotisme, il semble bon de garder une distance et un esprit critique face aux sirènes de la modernité effrénée que prônent des organisations supranationales bien trop souvent influencées par les idéologies woke.

Pour une éducation sexuelle saine et non-idéologique

Une éducation sexuelle saine et non-idéologique est essentielle pour aider les enfants à comprendre leur corps, leurs émotions et leurs relations, et pour leur permettre de prendre des décisions éclairées en matière de sexualité quand ils auront l’âge adéquat. Cela est particulièrement important pour les enfants HPI et HPE, qui peuvent avoir des questions plus complexes et une compréhension plus avancée de la sexualité que leurs pairs.

Comme je le disais, c’est un travers très moderne que de vouloir teinter idéologiquement, sous couvert de morale et d’ouverture d’esprit, un domaine aussi naturel que la sexualité : aussi en l’isolant du reste de l’éducation on créé un monstre. L’amour, la sexualité et la reproduction ne sont que de nombreux domaines du grand sacerdoce global qu’est l’éducation : il n’y a ainsi pas en soi d’éducation sexuelle, mais simplement une grande éducation qui entend transmettre aux enfants sa culture, ses us et coutumes et les armes et clefs nécessaires à leur future vie indépendante.

deux adolescents : une femme aux tâches de tousseur embrasse un jeune homme dans la nature, après avoir reçu une saine éducation sexuelle

Voici quelques conseils pour offrir une éducation saine et non-idéologique à vos enfants sur le domaine de l’amour et de la sexualité :

  1. Respectez l’âge de l’enfant : il est évident qu’un parent doit s’adapter à l’âge d’un enfant. Si un petit de 4 ans pose une question sur l’origine des bébés, on peut lui répondre sans trop de détails, en expliquant le processus de l’accouchement et en dédramatisant. Il est important de ne pas sexualiser un enfant : il y a une différence entre expliquer à un enfant ses origines et lui instiller des idées malsaines dans le crâne. On ne parle pas d’amour et de sexualité à un enfant comme à un adolescent. Impliquer ses enfants dans sa grossesse est aussi primordial : en expliquant comment les bébés viennent au monde on dédramatise ce mystère de la naissance. Sinon on créé paradoxalement un traumatisme en le leur cachant en en leur présentant leur frère ou sœur nouveau né comme s’il était apparu de nulle part.
  2. Soyez honnête : Lorsque vos enfants posent des questions sur la sexualité, il est important de leur donner des réponses honnêtes et directes. Évitez de leur mentir ou de leur donner des informations trompeuses. Si vous ne savez pas comment répondre à une question, dites-leur que vous allez chercher la réponse et revenir vers eux.
  3. Utilisez des termes appropriés : Utilisez des termes appropriés pour parler des parties génitales et des fonctions corporelles. Évitez d’utiliser des surnoms ou des termes vulgaires. Cela aidera vos enfants à comprendre le langage médical et à communiquer clairement s’ils ont des problèmes. Montrer les exemples des accouchements ou accouplements d’animaux, surtout si on habite à la campagne, peut être une très bonne idée, tout en respectant la sensibilité et l’âge de chaque enfant.
  4. Ayez une vision globale : Le sexe n’est ni un sport, ni une activité sale qu’on analyse et explique de façon froide et médicale. C’est une dimension essentielle de l’amour, de la passion et des rapports humains. Eduquer ses enfants, c’est leur donner une conception naturelle et non-idéologique des choses de la vie : la sexualité est ainsi à la base de la vie, elle permet la reproduction, et nécessite du respect, de l’amour, et une connaissance des risques qui y sont liés. C’est là que la notion de consentement, de respect de soi et de dangers que représentent les pervers et prédateurs est primordiale.
  5. Ne jugez pas : Un jeune enfant pour se toucher parfois pour s’amuser, et ce n’est pas grave en soi. Il est important de bien faire comprendre que les parties génitales ne sont pas sales ou malsaines, mais qu’il existe des règles en société, et des limites aux rapports humains normaux.
  6. Encouragez la communication : Encouragez vos enfants à communiquer avec vous ou avec un professionnel de la santé s’ils ont des questions ou des préoccupations concernant leur sexualité. Montrez-leur que vous êtes là pour les soutenir et les aider, sans les juger. En parlant librement de ce sujet sans montrer de gêne ou de honte, tout en ne tombant pas dans le graveleux, vous montrez qu’il est naturel d’en parler et qu’il ne s’agit pas d’un tabou. Le fait de créer tout un mystère et un cérémoniel autour de « la » discussion du sexe est une très mauvaise idée.
  7. N’hésitez pas à demander de l’aide : Si vous êtes mal à l’aise avec le sujet, vous pouvez demander l’aide d’un professionnel de la santé ou d’un thérapeute spécialisé dans l’enfance pour vous guider !

En offrant une éducation sexuelle saine et non-idéologique à vos enfants, vous les aidez à développer une compréhension claire et respectueuse de la sexualité. N’oubliez pas que chaque enfant est différent et que certains peuvent avoir besoin d’un soutien supplémentaire pour comprendre ces sujets.


Et vous, comment abordez-vous la question auprès de vos enfants ? Parlons-en en zone commentaire !

Si vous souhaitez être épaulé dans votre projet d’éducation, n’hésitez plus et contactez-moi dès aujourd’hui !

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