Le Triangle de Karpman est un modèle de communication qui décrit les relations interpersonnelles complexes et les rôles que les gens jouent dans les conflits. Ce modèle a été développé par Stephen Karpman en 1968 et il est largement utilisé dans le domaine de la thérapie et de la résolution de conflits. Il est important de noter que ce modèle, issu du courant l’Analyse Transactionnelle, n’est pas un absolu : il est parfois utilisé à mauvais escient pour culpabiliser les personnes (notamment les victimes).

Ce modèle est néanmoins intéressant si on peut l’étudier avec du recul : il ne s’agit pas de dire qu’un prédateur serait en fait positif ou qu’un sauveur serait un manipulateur, mais de tenter de donner du sens aux situations triangulaires malsaines que nous vivons parfois au quotidien. De plus, toute relation humaine n’est pas résumable à ce triangle.

Le triangle de karpman

Le Triangle de Karpman se compose de trois rôles principaux : le persécuteur, la victime et le sauveur. Chacun de ces rôles est en interaction constante avec les autres, formant ainsi un cycle de comportements négatifs qui peuvent entraver la communication et la résolution de conflits.
Le persécuteur est celui qui domine et contrôle la situation, en faisant passer la victime pour responsable de ses problèmes. La victime est celui qui se sent opprimé et en position de faiblesse. Enfin, le sauveur est celui qui essaie de résoudre le conflit en intervenant pour aider la victime.
Il est important de comprendre que chacun peut jouer plusieurs rôles dans le Triangle de Karpman au cours d’une même interaction, et que le cycle peut se reproduire à chaque nouvelle interaction. Pour briser ce cycle et résoudre les conflits, il est nécessaire de reconnaître les comportements négatifs et de les remplacer par des comportements plus positifs et constructifs.

Le triangle de Karpman a son pendant positif, qu’a théorisé David Emerald : dans The Power of TED, publié en 2009, il affirme que les victimes doivent devenir des créateurs, considérer les persécuteurs comme des « challengers » et chercher plutôt des coachs (ou inspirateurs) que des sauveurs. Les créateurs sont concentrés sur les résultats, prennent des mesures pour atteindre leurs objectifs et sont responsables de leurs actions. Les challenger sont un moyen pour clarifier nos besoins et développer nos compétences ; ils ne cherchent plus à nous faire du mal mais nous poussent au changement. Les coachs aident à prendre des décisions éclairées en posant des questions plutôt que de résoudre les problèmes à notre place.

Si l’on résumait le passage du triangle de Karpman à celui de Emerald nous pourrions dire que tandis que le premier est tragique, la victime étant soumise tant à la perversité d’un persécuteur qu’à la volonté d’un sauveur, le second est initiatique : le héros, inspiré par son combat contre son alter-ego, accomplit de hauts faits, guidé par son mentor.


Et vous, avez-vous des anecdotes concernant ce triangle relationnel ? Parlons-en ensemble en zone commentaire !

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