Vous souhaitez développer votre créativité et explorer les profondeurs de votre être ? L’imagination active est faite pour vous !
L’imagination active est une « méthode de confrontation avec l’inconscient, élaborée par Jung en 1913. Elle consiste à amener un affect à prendre figure afin que le conscient puisse entrer directement en rapport avec lui.
Elie Humbert, L’Homme aux prises avec l’inconscient. Réflexions sur la psychologie jungienne
Elle emploie tous les moyens spontanés d’expression : imaginer, peindre, écrire, modeler, jouer, danser, parler etc. Elle ne se contente pas de provoquer l’émergence et ne cherche pas à interpréter. Elle vise à permettre une « explication active » avec les facteurs inconscients et, pour cela, met l’accent sur la nécessité pour le sujet de traiter alors les partenaires imaginaires selon toutes les conditions de la réalité et de se comporter comme dans une situation réelle.
L’imagination active est une technique qui consiste à utiliser l’imagination pour explorer des idées, des images, des émotions et des sensations. Cette méthode a été développée par Carl Gustav Jung pour aider les patients à explorer leur inconscient et à se connecter avec leurs contenus inconscients.
De nombreux auteurs préconisent ce type de rêverie éveillée pour aider les patients à extérioriser, par un processus artistique, leurs « personnages inconscients ». L’imagination active doit être pratiquée au sain d’un accompagnement par un thérapeute : en effet cette pratique peut être dangereuse pour certains profils, ou dans certains cadres.
Classiquement il existe 4 phases à ce travail, telles que Marie Louise Von Franz (dans l’Expérience du praticien) les décrit :
- L’apaisement de l’esprit : en environ 30 minutes, on cherche à calmer le flot des pensées.
- La juste concentration : ici commence le travail. Il s’agit d’être suffisamment concentré : on ne pas se noyer dans les images et contenus inconscients qui viennent en nous, si bien que l’histoire qu’on pourrait se raconter n’aurait aucune structure logique, ni être tellement alerte qu’on fige chaque élément qui émerge dans notre esprit et qu’on coupe le flux de l’imaginaire. On doit être présent à nous-même et faire le pont entre notre conscience et notre inconscient, sans jugement mais sans passivité.
- La création : une fois les contenus parvenus à la conscience, il faut les incarner. Que ce soit par le biais de la peinture, de la sculpture, de l’écriture. Là encore faut-il rester dans une voie du milieu : il ne faut pas tomber dans une esthétisation telle que le contenu imaginaire devient le simple point de départ d’une œuvre d’Art qu’on invente totalement, ni dans une retranscription brute et utilitariste de notre contenu imaginaire. Il faut produire une œuvre dont la forme épouse le fond, mais où l’objectif reste d’exprimer ce que notre inconscient a fait parvenir à notre conscience.
- La confrontation sans filtre : le but de l’Imagination Active étant d’intégrer nos contenus inconscients, il convient ici de se confronter à sa création sans tomber dans un moi fictif. Ce qu’il faut comprendre par là, c’est que nous devons aborder notre production, non comme un rêveur ou un mystique, mais avec notre Moi mondain de tous les jours. Il faut réussir à se confronter à notre contenu inconscient directement, pour réussir à l’interpréter grâce à son thérapeute à la fois de façon universelle via le symbolisme, et personnelle via une connaissance authentique de soi.
L’Imagination Active doit être pratiquée, à mon sens, dans le cadre d’un accompagnement psychanalytique sérieux, et après un processus suffisamment approfondi pour que l’analysant puisse distinguer ce qu’il est de ce qu’il croit être. En effet, mal pratiquée, cette technique peut faire tomber l’individu dans l’irréalisme, la fuite du réel ou l’accentuation de ses symptômes.
Pratiquez-vous des techniques de visualisation ? Parlons-en en commentaire !
Si vous souhaitez découvrir les profondeurs de votre âme et découvrir l’imagination active, prenez rendez-vous dès aujourd’hui !