Fake it until you make it : cet aphorisme classique est plein de bon sens. Comme je l’ai déjà expliqué dans cet article, le cerveau simule le réel que nous vivons. En effet il a pour rôle d’analyser et mélanger les données que nos sens recueillent pour nous permettre de nous représenter le monde. Aussi, on s’est rendu compte grâce à l’avancée des neurosciences, que le cerveau ne faisait pas vraiment la différence entre une chose et sa simulation. C’est pour cela qu’on utilise de nos jours la réalité virtuelle ou l’imagination active pour soigner des phobies par exemple.

On peut aussi utiliser la simulation pour apprendre une chose on faisant croire qu’on sait déjà la faire. Cela paraît paradoxal, voire fou, et pourtant ! Entendons-nous bien : ce n’est pas en faisant semblant de faire du vélo qu’on apprend à devenir cycliste. Le domaine qui nous intéresse est la socialisation.

Comme je l’ai défendu dans cet article, notre vie sociale est une pièce de théâtre : on y joue un personnage qui doit jongler avec les codes sociaux et sociétaux, pour atteindre ses objectifs de vie, sans pour autant renier ses valeurs. Mais pour ce faire, on se confronte souvent à un paradoxe épineux : pour avoir confiance en nous, il nous faut déjà avoir réussi, or pour réussir il faut avoir confiance en soi. De même on nous demande souvent d’avoir déjà de l’expérience pour obtenir un emploi qui nous permettrait justement de développer cette expérience.

Fake it until you make it

Pour résoudre ce problème d’apparence insoluble, il nous faut faire semblant : il ne s’agit pas de mentir en soi. Mais de tenter d’imiter nos modèles, et l’image de ce vers quoi nous tendons. Prenons l’exemple d’une jeune femme qui vient d’obtenir son titre d’avocate ; si elle hésite, qu’elle bafouille, bref qu’elle montre extérieurement son inquiétude et son inexpérience, elle risque d’échouer à convaincre. Et ce faisant, elle va s’enfoncer dans une image d’elle négative par effet Pygmalion. Il faut donc, même si au début cela sonne un peu faux, s’entrainer à jouer la confiance, à imiter nos héros et nos modèles sans les caricaturer, pour enfin devenir ce que l’on est. Eux aussi ont échoué. Eux aussi ont commencé quelque part, et étaient probablement nuls au début. Ce qui a fait la différence c’est qu’ils ont su se mentir à eux-mêmes en prenant le pari fou de croire en eux ! On divinise souvent nos modèles, pourtant c’est en les voyant tels qu’ils sont qu’on apprend le plus d’eux : le guerrier qui semble insensible à la peur n’en est pas moins terrifié en partant au combat. Et c’est parce qu’il ne le montre pas, et qu’il dépasse cette peur, qu’il est courageux. Sinon il serait juste inconscient. Et c’est parce qu’il montre une telle confiance, et qu’il agit en adéquation avec cette image, que ses hommes ont confiance en lui !

Prenons un exemple simple : je suis stressé. Cela ne doit pas se voir. Comment faire ? Je vais respirer plus profondément et doucement, avoir les épaules plus basses, le port de tête haute, et je vais même m’étirer comme si j’étais très décontracté, et sourire même si je n’en ai pas envie. Ce faisant mon cerveau va petit à petit rendre cohérent ma personne avec mon individu, mon extériorité avec mon intériorité ! L’ancrage peut aider à utiliser ses ressources au bon moment.

Faites de Fake it until you make it votre mantra !


Et vous, avez-vous un modèle qui vous inspire et auquel vous aimeriez ressembler ? Parlons-en en commentaire !

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